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Encre, Sueur, Salive et Sang

Catégorie d’évènement:
  • Cet évènement est passé

Infos & accès

Date:
2 mars
Heure :
18h00 - 19h15
évènement Tags:
,
Lieu
Auditorium di Pigna

Organisateur

CNCM Voce

Tarifs

Adulti / adultes :
Gratuit
Studianti / étudiants :
Gratuit
Zitelli / enfants :
Gratuit

À propos

inResidenza : Gaetan Kondzot, Christof Veillon & Bruno Di Placido
« Encre, Sueur, Salive et Sang »

 

Homme de théâtre, Romancier et poète disparu au Congo-Brazzaville en 1995 à l’âge de 48 ans, Sony Labou Tansi est l’une des figures les plus troublantes de la dénonciation de l’« état honteux » du monde et de la tragédie contemporaine des agenouillés, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs.

Encre, sueur salive et sang est un choix de dits et écrits couvrant la période 1973-1995, année de la mort de l’auteur. Ces textes publiés en 2015 au Seuil donnent à entendre la voix de Sony Labou Tansi, Homme de théâtre, romancier, poète, penseur visionnaire et essayiste qui entreprend « d’humaniser une querelle traditionnellement bâtarde, traditionnellement pénible et louche »: la querelle des « races » ou plus spécifiquement « La querelle des différences ».

Cette parole lucide, drôle, dérangeante, violente parfois mais implacable se charge de déconstruire la relation mortifère qui sous-tend les relations entre l’Occident et l’Afrique. Une relation complexe et irriguée – selon Sony Labou Tansi – par deux terribles symptômes : d’un côté pour l’occident « une triste illusion devainqueurs ». Et de l’autre côté pour l’Afrique « une terrible mémoire de vaincus ».

Cette thématique puissante sera le point de départ de notre recherche théâtral
Dans une langue tour à tour parlée, articulée, poétique qui convoque le burlesque, le tragique mais aussi un rire tonitruant et transgressif, Sony Labou Tansi libère une parole qui « invente un poste de peur en ce vaste monde qui fout le camp ». Il va capter l’angoisse d’un monde en déréliction, l’absurdité d’une humanité qui court à sa perte et qui se lance aveuglément dans ce qu’il appelle le « Cosmocide ». Face à ce « Cosmocide » en marche, quelle humanité pour le XXle siècle ?

Pour restituer la force de cette parole, nous voulons construire et élaborer une dramaturgie du plateau; Deux interprètes sur le ring, deux corps, deux histoires qui se regardent, qui s’écoutent, qui se guettent, échangent et construisent ensemble le récit dans un flux commun. Les corps, la guitare et la voix, la musique et les mots doivent s’emparer de ce texte pour en restituer sa force évocatrice tout à la fois drôle, émouvante et écorchée, mais, surtout éminemment sincère et visionnaire.

La guitare et l’architecture sonore ne se contentent pas d’habiller cette parole tour à tour drôle, incisive, furieuse, prophétique et visionnaire. Elles l’habitent au même titre que l’acteur l’interprète. Des ponctuations rvthmiques concues comme autant de respirations qui aèrent la mise en scène et qui dynamisent le plateau. C’est l’envie d’un dialoque entre la musique live, l’acteur et le texte.

Encre, sueur salive et sang n’est pas une pièce de théâtre. lI s’agira donc de donner à ces textes composites une théâtralité où la parole doit s’incarner sans jouer un personnage. Comment incarner une parole ? Celui qui parle dans le texte est Sony. Sur le plateau, c’est l’acteur qui incarne cette parole.

Artisti

• Adaptation, Mise en scène : Gaëtan Kondzot et Christof Veillon
• Création sonore, Musique Live : Bruno di Placido
• Avec :
Gaëtan Kondzot et Bruno Di Placido
• Production :
Munata Arts

D’après « Encre, sueur, salive et sang » de Sony Labou Tansi.
Édition établie et présentée par Greta Rodriguez-Antonietti, avant-propos de Kossi Efoui.
© Éditions du Seuil (2015)